Syndrome du tunnel carpien

Le syndrome du canal carpien, aussi connu sous le nom de syndrome du tunnel carpien, est une pathologie fréquente, souvent négligée, qui cause des séquelles irréversibles s’il n’est pas traité rapidement. Il se manifeste à l’âge adulte, plus souvent chez les gens âgés de 50 ans et plus. Au Canada, on estime que près d’un adulte sur 20 en est atteint. Il affecte les hommes et les femmes, mais sa fréquence est 4 fois plus élevée chez les sujets féminins.

Il se produit lorsque le nerf médian qui traverse le poignet se trouve comprimé dans son canal, le tunnel carpien. La compression affecte la fonction sensitive et motrice de la main, pouvant causer de l’engourdissement, des douleurs, et l’incapacité d’effectuer certains mouvements. Dans la majorité des cas, la maladie est bilatérale, c’est à dire qu’elle touche les deux mains.

Quelles en sont les causes?

Plusieurs causes peuvent être à l’origine du problème dont les mouvements répétés de flexion, les débalancements hormonaux, une anomalie structurale ou osseuse, ou encore certaines maladies chroniques.

Le diabète, le tabagisme, la grossesse, l’arthrose, l’hyperthyroïdie, l’excès de poids, la ménopause et la fracture du radius sont parmi les facteurs de risque les plus courants.

Quels en sont les symptômes?

Les principaux symptômes du syndrome du tunnel carpien sont, par ordre d’apparition :

  • Douleur ou sensation de brûlure dans la main, les doigts ou l’avant-bras.
  • Engourdissements et fourmillements dans la main, surtout du côté du pouce, de l’index et du majeur.
  • Aggravation des symptômes la nuit. Éveils nocturnes. Besoin de secouer la main.
  • Aggravation des symptômes avec l’activité manuelle ou la conduite automobile.
  • Sensation de gonflement des doigts et de la main.
  • Faiblesse, maladresse et perte de dextérité.

Les engourdissements et les fourmillements dans la paume de la main ou dans les doigts sont généralement les premiers signes de la pathologie. Ces symptômes surviennent plus particulièrement la nuit, ou tôt le matin, et causent souvent des insomnies ou des éveils nocturnes. Des démangeaisons ou des douleurs de type brûlure sont parfois ressenties. Les patients doivent souvent secouer la main affectée pour faire disparaître l’engourdissement.

Le jour, les symptômes peuvent être déclenchés par certaines activités comme la conduite automobile, la prise prolongée d’un téléphone ou la lecture du journal.

Avec le temps et la progression du problème, il se produit une perte de sensibilité́, d’abord transitoire puis permanente, au niveau des doigts de la main. Les patients affectés perdent le toucher, soit la sensation du tact, au niveau du pouce, de l’index, du majeur et de la moitié du quatrième doigt. Par la suite, lorsque l’affection devient plus sévère, on peut observer de l’atrophie, soit une fonte des muscles de la base du pouce, au niveau de la paume de la main. Une perte de dextérité́ manuelle et une diminution de la force de la pince pouce-index suivent. Il devient alors difficile de manipuler des petits objets comme des pièces de monnaie ou encore de boutonner ses vêtements. De la maladresse apparaît au point de laisser tomber son stylo et d’avoir des difficultés à écrire.

Comment le diagnostiquer?

Le diagnostic repose principalement sur l’examen clinique et la description des symptômes. Divers tests de provocation, dont le signe de Tinel, le test de compression de Durkan, le test de surélévation du membre et la manœuvre de Phalen, peuvent également être utilisés pour évaluer les symptômes et  mesurer la sévérité du syndrome. Le Scratch Collapse Test est très utile pour confirmer l’atteinte nerveuse. L’électromyogramme (EMG) et les tests de conduction nerveuse sont des tests complémentaires parfois recommandés pour permettre le diagnostic différentiel et mesurer la sévérité de l’atteinte du nerf. Ils permettent en outre de confirmer avec précision le site de la compression nerveuse.   

Tous les patients se présentant avec des engourdissements de la main dans le territoire correspondant au nerf médian (pouce index majeur) devraient être examinés non seulement pour le syndrome du tunnel carpien, mais aussi pour une compression de ce nerf au coude, sous le lacertus fibrosus. Le scratch collapse test est une manœuvre d’examen physique très peu connue mais très utile pour le diagnostic des compressions nerveuses comme le STC ou le syndrome du lacertus fibrosus.

En effet, entre 33 et 50 % des patients présentant une compression du nerf média au niveau du canal carpien, ont aussi une compression de même plus haut, au niveau du coude et de l’avant-bras. Si cette compression n’est pas identifiée et traitée, de nombreux symptômes peuvent persister après la chirurgie du canal carpien. La méconnaissance de cette pathologie est une cause fréquente d’échec de la chirurgie du canal carpien.

Vous pensez souffrir du syndrome du canal carpien?   

  Passer notre test diagnostique   

Traitement non chirurgical

Au-delà du maintien d’un mode de vie sain et du contrôle des maladies chroniques, plusieurs mesures peuvent aider à soulager les symptômes. La prise en charge conservatrice comprend les exercices d’étirement et de glissement nerveuxle port nocturne d’une attelle, la prévention des postures vicieuses ou non ergonomiques et la réduction ou l’élimination des mouvements répétitifs. 

Le port de l’orthèse nocturne peut être recommandé pour quatre à six semaines. Si, au bout de cette période, les symptômes sont toujours présents ou si les signes réapparaissent à l’abandon de l’orthèse, une intervention chirurgicale est requise. L’orthèse n’est pas une solution permanente au problème et peut, à l’inverse, nuire au protocole de traitement.  

Les infiltrations de cortisone, réalisées préférablement sous contrôle échographique, sont parfois pratiquées dans le but de soulager temporairement la pression à l’intérieur du tunnel carpien. Elles peuvent aussi servir d’épreuves thérapeutiques lorsque le diagnostic est incertain. Ces injections pouvant masquer les symptômes de la compression, elles ne doivent pas être répétées pour éviter l’installation de séquelles neurologiques irréversibles.  

Tunnel carpien

Visitez notre site spécialisé sur le syndrome du tunnel carpien

Contactez-nous dès maintenant.
Il nous fera plaisir de vous donner rendez-vous pour une consultation et un traitement dans les prochains jours.

CONTACTEZ-NOUS

Noté 5 étoiles sur plus de 130 commentaires

Soulagez votre douleur rapidement

Soulagez votre douleur rapidement

Téléchargez gratuitement votre trousse d’informations

Trousse d’informations

Le Dr Brutus vous offre tout ce dont vous avez besoin pour bien vous informer sur tunnel carpien. Ses solutions y sont incluses! 

Par Jean Paul Brutus MD 

Téléchargez gratuitement votre guide pratique

Guides médicaux pratiques

Le Dr Brutus propose une série de publications portant sur une variété de sujets touchant la santé. Rédigés dans un langage clair et simple, en collaboration avec des experts de domaines variés, ces livres sont offerts gratuitement en version téléchargeable.

Par Jean Paul Brutus MD et Nathalie Brisebois

Téléchargez gratuitement votre trousse d’informations

Trousse d’informations

Le Dr Brutus vous offre tout ce dont vous avez besoin pour bien vous informer sur tunnel carpien. Ses solutions y sont incluses! 

Par Jean Paul Brutus MD 

Téléchargez gratuitement votre guide pratique

Guides médicaux pratiques

Le Dr Brutus propose une série de publications portant sur une variété de sujets touchant la santé. Rédigés dans un langage clair et simple, en collaboration avec des experts de domaines variés, ces livres sont offerts gratuitement en version téléchargeable.

Par Jean Paul Brutus MD et Nathalie Brisebois

Traitement chirurgical

Deux types d’interventions chirurgicales sont proposés lorsque les traitements de premiers recours ne suffisent pas à améliorer les symptômes. 

La méthode de décompression conventionnelle ou « ouverte » consiste à pratiquer une incision de 3 à 4 cm dans la paume de la main pour couper le ligament carpien transverse et réduire la pression sur le nerf médian. Il s’agit de la méthode la plus couramment pratiquée dans le système de santé publique canadien. Malheureusement, cette méthode est invasive et sacrifie inutilement de nombreuses structures interposées entre la peau et le ligament qui est la cible de la chirurgie, ce qui mène à une convalescence de plusieurs mois.

Le Dr Brutus privilégie une méthode alternative plus récente et moins invasive, appelée la décompression endoscopique. Cette technique permet de sectionner sélectivement le ligament grâce à des instruments miniaturisés introduits par une mini-incision réalisée dans l’avant-bras. L’intervention se fait en quelques minutes sous anesthésie locale et ne nécessite généralement pas de point de suture. Contrairement à la méthode classique, la peau et les muscles de la main ne sont pas endommagés. La douleur est minime et le soulagement des symptômes est rapide. Cette méthode permet également de traiter les deux mains en une seule séance, ce qui raccourcit considérablement la période de convalescence. 

La libération par voie endoscopique offre des avantages de confort et de productivité significatifs. En raison de son caractère moins invasif, elle permet un soulagement des symptômes, une récupération motrice et un retour aux activités courantes beaucoup plus rapides. 

Récupération

La libération endoscopique procure un soulagement rapide des engourdissements et des fourmillements. La durée de la guérison complète et la reprise des activités varient de quelques jours à quelques semaines selon les patients. La récupération ne nécessite pas de rééducation. 

Comparaison entre les deux méthodes chirurgicales

La durée moyenne d’arrêt de travail est de 14 jours pour les patients traités par la méthode endoscopique contre 32 jours pour les patients opérés « à ciel ouvert ». Le délai moyen avant la reprise de la conduite automobile est de 3 jours suivant la décompression endoscopique contre 28 jours avec l’intervention classique. Par ailleurs, les douleurs cicatricielles sont considérablement réduites par la technique endoscopique, ce qui limite les désagréments liés à la prise d’analgésiques narcotiques.

De manière générale, le taux de satisfaction des patients ayant subi une décompression endoscopique est largement supérieur. Selon une étude réalisée chez des patients ayant fait l’expérience des deux méthodes, 95 % des individus ont préféré la méthode endoscopique.

2- En savoir plus sur les exercices et traitements non chirurgicaux du tunnel carpien

3- En savoir plus sur la chirurgie et le traitement endoscopique du tunnel carpien

Contactez-nous dès maintenant.
Il nous fera plaisir de vous donner rendez-vous pour une consultation et un traitement dans les prochains jours.

CONTACTEZ-NOUS

Noté 5 étoiles sur plus de 130 commentaires