Pour réduire les douleurs liées à plusieurs pathologies telles que le syndrome du tunnel carpien et celui du doigt à gâchette, on recommande parfois des injections de cortisone, également appelées infiltrations. En effet, cet anti-inflammatoire puissant peut diminuer les inconforts afin d’améliorer votre qualité de vie, mais il est important de savoir qu’il ne contribue pas à enrayer le problème à long terme. Voici quelques informations qui vous permettront d’y voir plus clair.
Injections de cortisone pour soulager le syndrome du tunnel carpien
Dans le cas du tunnel carpien, l’injection de cortisone est effectuée directement dans le canal. Cela permet aux tendons fléchisseurs, qui servent à plier vos doigts, de dégonfler. La pression exercée sur le nerf médian se verra donc diminuée. Vous ressentirez un soulagement qui durera entre quelques semaines et quelques mois. Un autre des avantages des injections est qu’elles peuvent servir de test diagnostique du syndrome du tunnel carpien. Si vous ne ressentez plus de douleurs à la suite de l’intervention, il est alors évident que vous souffrez de cette pathologie. Toutefois, il n’est pas recommandé de répéter les injections à plusieurs reprises puisqu’elles peuvent masquer l’intensification des symptômes et engendrer des complications telles que des lésions permanentes.
Injections de cortisone pour soulager le doigt à gâchette
Pour le syndrome du doigt à gâchette, l’injection est effectuée dans le canal digital ce qui permettra également aux tendons fléchisseurs de dégonfler. Comme pour les autres pathologies, il n’est pas recommandé de répéter les injections plus de deux à quatre fois puisqu’elles perdent de leur efficacité et que certaines complications locales peuvent survenir. Parmi celles-ci, on relève l’affaiblissement des tissus, la décoloration de la zone traitée, la fonte des tissus mous ou la rupture des tendons fléchisseurs. Un risque d’infection est également possible puisque le produit réduit la défense contre celle-ci. Par contre, les complications engendrées par ce type d’intervention restent faibles pour les pathologies du tunnel carpien et du doigt à gâchette.
Plusieurs personnes se questionnent également sur la prise de poids liée aux injections de cortisone. Comme l’anti-inflammatoire est administré localement, il n’y a pas d’effet de causalité à ce sujet. Par contre, les comprimés oraux de cortisone peuvent entraîner un gain de poids ce qui n’est pas le cas pour les injections.
Sous contrôle échographique
L’échoguidage est une technique sophistiquée permettant d’améliorer la fiabilité et la précision des infiltrations intra-articulaires tout en diminuant l’inconfort du patient. Des études ont démontré que le contrôle échographique améliore significativement le taux de réussite des injections.
Conclusion
Bien qu’il soit possible de diminuer les symptômes associés au syndrome du tunnel carpien et du doigt à gâchette par la rééducation, l’arrêt complet d’une activité particulière ou les injections, la chirurgie, telle que la décompression endoscopique privilégiée par Dr Brutus, demeure la seule façon de soulager définitivement les symptômes de ces deux pathologies. Avant de procéder à un choix, discutez avec un spécialiste de la main pour connaître les avantages et les inconvénients de chacune des options qui s’offrent à vous et qui correspondent le mieux à votre condition.